Liberté d'association
La possibilité de fonder des syndicats et d’y adhérer est un droit humain fondamental ; les syndicats peuvent jouer un rôle essentiel dans la représentation et le soutien des travailleurs migrants. Néanmoins, les syndicats se heurtent à différentes restrictions, dans la législation et dans la pratique, qui les empêchent de jouer ce rôle et les travailleurs migrants peuvent avoir plus de difficultés que les citoyens de leur pays hôte à obtenir le même niveau de protection syndicale. Cette analyse porte sur la liberté que les pouvoirs publics donnent aux syndicats de jouer un rôle actif dans la protection des travailleurs migrants et sur ses conséquences sur le sort des travailleurs. Dans les Principes généraux et directives opérationnelles concernant le recrutement équitable, l’OIT souligne qu’il est indispensable que les organisations de travailleurs et les « partenaires sociaux » (dont les syndicats) participent à tous les processus réglementaires clés, et que les accords bilatéraux respectent les conventions collectives existantes.
La liberté d’association dans la législation (9.1)
Dans cette partie, est évalué le droit des travailleurs de fonder des syndicats et d’y adhérer en toute légalité, ainsi que la possibilité de se mettre en grève et d’engager des négociations collectives. Dans certains pays, aucun travailleur migrant ne peut adhérer à un syndicat. Dans d’autres, la syndicalisation des travailleurs de certains secteurs est soumise à des restrictions.
La liberté d’association dans la pratique (9.2)
Cette partie s’attache à déterminer si, dans la pratique, les syndicats peuvent fonctionner efficacement, sans perturbations ou harcèlement. Certains gouvernements autorisent les syndicats, mais les rallient à eux pour neutraliser leurs activités, tandis que des militants et des membres de syndicats subissent parfois la pression ou les menaces, voire pire, des employeurs et des pouvoirs publics.